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Il était une fois Beg-Meil
344 pages ISBN : 978-2-9557197-6-3 (nouveau) Publication :
septembre 2019 Livre imprimé de façon responsable, issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées (FSC®).
Photographies anciennes
de la fin du XIXe siècle et de la première
moitié du XXe siècle (période Belle Époque pour la plupart).
Textes de
Saint-Pol-Roux, Jos Parker, Gustave Flaubert, Anatole Le Braz, Auguste
Mailloux, Théodore Maurer, Jalek, Félix Legueu, Paul Joanne,
Jean-Marie Abgrall, Yves Guédon, M. Crochetelle, F. Audran, Marcel
Proust, Reynaldo Hahn (la plupart de ces textes sont réédités pour la première fois depuis plus d'un siècle).
Les photographies des XIXe et XXe siècles nous ouvrent les portes d’un monde des temps anciens. Le charme de ces documents n’est pas le simple écho du souvenir d’un autre monde. Les époques se répondent. Par un phénomène de correspondance, les images se confondent avec les paysages des temps modernes.
Beg-Meil est éternel. C’est une nature
souriante, une physionomie admirable, l’attrait particulier d’un
pays préservé du béton et du bitume qui défigurent
les côtes françaises. Au petit port de La Cale, les bateaux des
marins-pêcheurs nous rappellent que ce monde breton est bien vivant. On
rêve devant l’océan. Le sable immaculé et la
parfaite transparence de l’eau forment un miroir bleu comme une topaze.
Beg-Meil, c’est la fantaisie d’une
végétation luxuriante et sauvage, la douceur d’un climat
exceptionnellement tempéré, un littoral agréablement
varié composé de criques offrant le refuge pour les marins et
de grandes plages orientées plein sud. De l’aurore au
crépuscule, les dunes reçoivent les caresses du soleil. Elles
sont couvertes d’ajoncs, de bruyères et de chardons brûlés
par la puissante luminosité des rayons qui l’éclairent.
Les promontoires sont constellés de pins et de cyprès qui
répandent une fragrance qui enivre nos sens. Les talus boisés
de chênes et de châtaigniers bordent des chemins creux en formant
une charmille qui nous invite à la découverte d’un pays
discret.
En s’éloignant de la terre de sel, les
rivages cèdent la place aux prairies et massifs d’hortensias. Au
détour d’un carrefour, des vergers de pommiers puis des
clairières humides bordées de saules, de carex et de
salicaires. La vie animale y est paisible. Ici un cheval, là un couple
de colverts et un héron cendré. Plus loin, les marais aux plans
d’eau frangés de roseaux où vivent des papillons blancs.
On s’étourdit de ces sublimes promenades dans la splendeur begmeilloise. Dans le beau décor de cette nature enchanteresse, l’esprit vagabonde et nous entendons des musiques naturelles dans les arbres. Les korrigans nous appellent.
Le soir, de retour sur la plage, les gravelots dansent un ballet parfaitement synchrone. Ce sont les heures des délicates ambiances des fins de jour et les mille nuances qui diversifient le spectacle de cette heure mystérieuse. Vient alors l’infinie douceur du coucher du soleil. Il était une fois Beg-Meil. Une harmonie reposante.
«Dans cette
vertu, le cœur se demande pourquoi la haine et la débauche des
villes ! J'oublie avoir souffert – devant ce réceptacle de
larmes immortelles : l'océan. Enfin une saison exquise. Le soleil
sourit et conseille : grande bonne abeille de la vie.» Saint-Pol-Roux.
«Avec son
sable blanc c’est Cap Koz dans la baie, Et Le Loc’h dans les joncs ; Sur le bord des
sentiers c’est la petite haie D’aubépine et
d’ajoncs…» Jos Parker.
«Beg-Meil
est un petit pays calme et verdoyant. Cet endroit est, comme nature, admirable,
la végétation est riche, partout des pommiers et, en plus, de
vraies fleurs bretonnes, genêts, bruyère, ajoncs dorés.
Beg-Meil est le seul endroit qui me plaise vraiment de tous ceux que
j’ai vus en Bretagne.» Reynaldo Hahn.
«Un pays
enchanteur… terre de beauté… mélange de
poésie et de sensualité… la plus noble et douce et
délicieuse chose que je connaisse… j’adore Beg-Meil…
où il est exquis de vivre.» Marcel Proust.
«Fouesnant,
la patrie des belles femmes.» Gustave Flaubert.
«Connaissez-vous Beg-Meil ? Non. Et bien ! Je ne vous félicite pas, mais pas le moins du monde. C’est une station balnéaire incomparable, située à l’extrémité ouest de la baie de La Forêt, en face de Concarneau. J’imagine volontiers que le jardin d’Éden, où, en des jours lointains déjà, Adam, le premier homme, et Ève, la première femme, se pavanaient sans vertugadins, dans la pureté candide de leur innocence, devait se trouver quelque part sur la côte bretonne, aux environs de Beg-Meil.» Auguste Mailloux.
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